DHEA : l’hormone qui fait maigrir ?

DHEA

Les fournisseurs pharmaceutiques recommandent le DHEA comme un formidable produit minceur. Or, l’usage du DHEA pour combattre l’obésité n’a pas reçu l’aval de recherches médicales avancées. Bien sûr, cette hormone stéroïde gère la perte de poids des animaux. En revanche, les bienfaits du DHEA sur l’espèce humaine restent encore inconnus.  

DHEA, une hormone libérée par les glandes surrénales

Les industriels alimentaires prétendent que le DHEA est un produit efficace pour inverser un gain de poids. Fabriqué sous forme de supplément de régime, il est tenu pour un remède miracle à destination des personnes obèses ou victimes d’une franche rondeur. Mais qu’en est-il réellement ? Quel bienfait apporte la prise de DHEA sur l’embonpoint ? Le taux de régression est-il satisfaisant et  qu’en pensent les professionnels de santé ?

Le DHEA est un stéroïde qui émane naturellement des glandes surrénales. Il a acquis d’autres désignations, à savoir "déhydroépiandrostérone" et "sulfate de déhydroépiandrostérone", qui rappellent son origine chimique. Avec son taux maximal survenant entre 20 et 25 ans, l’hormone DHEA participe à la maturité des organes sexuels. Il est régulièrement converti en hormones génitales (testostérone et œstrogène).

Le DHEA est un composant inhérent à l’organisme humain. A priori, il est donc une ressource médicinale inépuisable.

L’avis des chercheurs : le DHEA est positif sur les animaux

Jusqu’ici, les scientifiques n’ont apporté aucune preuve consistante et robuste sur la validité du  DHEA en matière de thérapie de l’amaigrissement. Sur les animaux, le verdict est optimiste : les expériences répétées sur les rats révèlent que le stéroïde a une vertu amincissante. En outre, certaines études mentionnent l’aptitude de la déhydroépiandrostérone à supprimer les graisses surabondantes en cas de trouble nutritionnel ou génétique. Mais l‘étendue d’applicabilité de ces recherches demeure limitée sur les animaux.

Chez l’homme, l’amaigrissement est localisé sur l’abdomen

L’Institut National de la Santé des Etats-Unis a étudié les bienfaits potentiels du DHEA sur l’amaigrissement, en menant une enquête sur 56 personnes plus ou moins grosses, d’un âge compris entre 65 et 78 ans. Durant 6 mois, l’équipe a recueilli des données sur l’indice de masse pondérale, avec les quantités de consommation en DHEA et en placebo.

Le bilan de l’enquête est peu reluisant: la baisse de poids est insignifiante, de l’ordre de 1 kilogramme. Lorsqu’on détaille le résultat en fonction des parties du corps, on constate que l’amaigrissement se concentre au niveau du ventre. Ainsi, la graisse abdominale a diminué de 10% chez les femmes contre 7% chez les hommes.

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